La RDC a organisé du 7 septembre au 5 octobre 2013, un forum national dénommé : « Concertations nationales ».
Ces Concertations, placées sous l’insigne de la cohésion nationale, ont été convoquées par Ordonnance présidentielle n°13/078 du 26 juin 2013. Au menu : cinq thématiques socio-économico-politiques, à savoir : gouvernance, démocratie et réforme institutionnelle ; économie, secteur productif et finances publiques ; désarmement, démobilisation réintégration sociale et/ou rapatriement des groupes armés ; conflits communautaires, paix et réconciliation nationale ; décentralisation et renforcement de l’autorité de l’Etat.
Du jeudi 14 au samedi 16 novembre 2013, la plate-forme « Agir pour des Elections Transparentes et Apaisées » (AETA), en partenariat avec d’autres ONG dont CODHOD, la Ligue des Electeurs (L.E), REGED et RRSSJ, a ouvert à son siège de la commune de Limete, un atelier d’évaluation de « la participation de la société civile aux Concertations nationales de la RDC et perspectives». Trente-cinq participants membres de la société civile dont : 20 concertateurs, 10 non concertateurs et 5 experts (issus des institutions et partis politiques) y ont pris part. Les femmes y étaient représentées à 50 %. Cet atelier de trois jours a bénéficié de l’appui logistique et financier de OSISA ( Open Society Initiative for Southen Africa) et s’est assigné comme objectif principal de contribuer à la requalification du climat politique et à la consolidation de la démocratie et la paix en RDC, à travers des options et actions post-concertations qui influencent efficacement la gouvernance du pays.
Pour Jérôme Bonso, Coordonnateur de Aeta, cet atelier a largement répondu aux attentes de tous. La société civile est multi sectorielle, multidisciplinaire, tout le monde ne pouvait pas aller aux concertations nationales. Cette rencontre a permis aux concertateurs et non concertateurs de se mettre autour d’une table pour, d’abord, évaluer la participation de nos confrères à ses assises et, ensuite, chercher les voies et moyens, en tant techniciens sur terrain, de répercuter les résolutions contenues dans ces cinq thématiques ayant accouché de 679 résolutions. De celles-ci, nous venons de dégager les recommandations prioritaires pour la société civile.
Parlant des travaux proprement dits, Gérard Bisambu, Secrétaire exécutif de Aeta, Les participants ont décortiqué sans complaisance le processus de la préparation et de la participation de la société civile à ses assises nationales. Ils en ont dégagé les forces et les faiblesses, et formulé un certain nombre de recommandations. A cet effet, ils ont passé au peigne fin les recommandations sectorielles des concertations au regard du mémo pré-concertations élaboré par la société civile, de même que les stratégies de participation et d’influence des réflexions de ces
assises adoptées par la société civile. Et ce, avant d’approfondir les recommandations sectorielles des concertations et les orientations présidentielles au regard des réalités politiques et socio-économiques du pays.
Les participants ont adopté une position partagée par la société civile face aux résultats des Concertations nationales ; ils ont produit un cahier de recommandations des concertations à publier et ont décidé des actions concrètes post-concertations à mener. La gestion des ambitions, a-t-il précisé n’était nullement à l’ordre du jour. La préoccupation principale était de savoir comment la société civile peut-elle s’approprier les recommandations prioritaires énoncées par le Chef de l’Etat et quelles actions concrètes à mener pour pouvoir matérialiser pour éviter que ces
recommandations ne demeurent lettres mortes, alors que ces recommandations on été prises pour transformer la société.
Michel LUKA